Chemini

Au huitième jour de l’inauguration du sanctuaire, Moïse convoque Aaron, ses fils et les anciens d’Israël. Aaron présente les sacrifices prescrits pour lui-même et pour le peuple, afin de préparer la venue de la présence divine. Face à la communauté réunie devant la Tente d’assignation, Moïse s’adresse au peuple : « Ceci est la chose qu’a ordonnée l’Éternel ; accomplissez-la, pour que vous apparaisse la gloire du Seigneur. » (Lévitique 9 ; 6) Aaron et  Moïse entrent dans la Tente : « Moïse et Aaron entrèrent dans la Tente d’assignation ; ils ressortirent et bénirent le peuple, et la gloire du Seigneur se manifesta au peuple entier. »  (Lévitique 9 ; 23) Le peuple voit le feu se consumer sur l’autel : « A cette vue, tout le peuple jeta des cris de joie, et ils tombèrent sur leurs faces. » (Lévitique 9 ; 24)

Mais un drame survient : Nadav et Avihou, fils d’Aaron, offrent un feu non commandé par Dieu. Le feu divin les consume. Moïse rappelle que ceux qui servent Dieu doivent suivre Ses instructions avec rigueur. Il fait enlever les corps : « Moïse appela Michaël et Elçafan, fils d’Ouzziel, oncle d’Aaron, et leur dit : Approchez ! Emportez vos frères de devant le sanctuaire, hors du camp. » (Lévitique 10 ; 4) Aaron, dans le silence du deuil, continue son service. Moïse conseille à Aaron et à ses autres fils de ne pas montrer leur deuil en public : « Moïse dit à Aaron, et à Eléazar et Ithamar ses fils : Ne découvrez point vos têtes et ne déchirez point vos vêtements, si vous ne voulez mourir et attirer la colère divine sur la communauté entière ; à vos frères, à toute la maison d’Israël, de pleurer ceux qu’a brûlés le Seigneur. » (Lévitique 10 ; 6)

Dieu interdit alors aux prêtres de consommer de l’alcool lorsqu’ils exercent leur ministère, afin qu’ils puissent distinguer entre le pur et l’impur et enseigner les lois au peuple. Il précise aussi quelles parties des sacrifices reviennent aux prêtres. Lorsque Aaron omet de consommer le bouc expiatoire, il explique qu’il ne pouvait le faire après la tragédie : « Certes, aujourd’hui même ils ont offert leur expiatoire et leur holocauste devant le Seigneur, et pareille chose m’est advenue ; or, si j’eusse mangé un expiatoire aujourd’hui, est-ce là ce qui plairait à l’Éternel ? » (Lévitique 10 ; 17) Moïse accepte la réponse d’Aaron. Il comprend qu’au-delà des règles, le service divin demande aussi de tenir compte des émotions et de la situation humaine.

Dieu établit ensuite les lois alimentaires : seuls les animaux terrestres ruminants aux sabots fendus, les poissons à nageoires et écailles sont permis. Il interdit les rapaces, les reptiles et la plupart des insectes. Ces règles enseignent la distinction entre le pur et l’impur et donnent au peuple la responsabilité de discerner entre ce qui élève et ce qui souille : « Car je suis l’Éternel, qui vous ai tirés du pays d’Egypte pour être votre Dieu ; et vous serez saints, parce que je suis saint. Telle est la doctrine relative aux quadrupèdes, aux volatiles, à tous les êtres animés qui se meuvent dans les eaux et à tous ceux qui rampent sur la terre ; afin qu’on distingue l’impur d’avec le pur, et l’animal qui peut être mangé de celui qu’on ne doit pas manger. » (Lévitique 11 ; 45-47)