Michpatim

Dieu établit des lois qui dictent des règles claires pour le traitement des esclaves, la résolution des conflits, la justice sociale, les pratiques religieuses. Les esclaves hébreux doivent être libérés après six ans de service : « Si tu achètes un esclave hébreu, il restera six années esclave et à la septième il sera remis en liberté sans rançon. S’il est venu seul, seul il sortira ; s’il était marié, sa femme sortira avec lui. Si son maître lui a donné une femme, laquelle lui ait enfanté des fils ou des filles, la femme, avec les enfants, appartiendra à son maître et lui se retirera seul. » (Exode 21 ; 2-4), sauf s’ils choisissent de rester volontairement. Les femmes esclaves bénéficient de protections spéciales et ne peuvent être revendues. Le meurtre, les violences contre les parents : « Celui qui frappera son père ou sa mère sera mis à mort… Celui qui maudit son père ou sa mère sera puni de mort. » (Exode 21 ; 15-17) et l’enlèvement, sont punis de mort. Les différends doivent être réglés équitablement, en respectant le principe du : « …Tu feras payer corps pour corps ; œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied ; brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, contusion pour contusion. » (Exode 21 ; 23-25) mais sans vengeance disproportionnée. Les maîtres sont tenus responsables de leurs actions envers leurs esclaves et de leurs animaux domestiques, et doivent dédommager les victimes en cas de négligence : Si un bœuf heurte un homme ou une femme et qu’ils en meurent, ce bœuf doit être lapidé et il ne sera point permis d’en manger la chair ; mais le propriétaire du bœuf sera absous. Si ce bœuf était sujet à heurter, déjà antérieurement, que son maître, averti, ne l’ait pas surveillé et qu’il ait fait périr un homme ou une femme, le bœuf sera lapidé et même son maître mérite la mort. (Exode 21 ; 28-29).

Le texte insiste sur la justice dans les affaires de vols et de dommages matériels. Les voleurs doivent rembourser plusieurs fois la valeur des biens volés et compenser les pertes causées aux champs ou aux récoltes d’autrui.

Des règles précises sont également données sur la manière de traiter les étrangers, les veuves et les orphelins : « N’humiliez jamais la veuve ni l’orphelin. Si tu l’humiliais, sache que, quand sa plainte s’élèvera vers moi, assurément j’entendrai cette plainte et mon courroux s’enflammera et je vous ferai périr par le glaive et alors vos femmes aussi deviendront veuves et vos enfants orphelins. » (Exode 22 ; 22-24). Les prêtres doivent être honorés. Les premières récoltes doivent être offertes à Dieu. Le texte encourage à se conformer à des pratiques justes et honnêtes, à ne pas suivre la foule dans l’injustice, à éviter la corruption et à maintenir un équilibre entre travail et repos.

Moïse transmet ces lois au peuple, qui accepte de les suivre : « Moïse, de retour, transmit au peuple toutes les paroles de l’Éternel et tous les statuts ; et le peuple entier s’écria d’une seule voix : Tout ce qu’a prononcé l’Éternel, nous l’exécuterons. Moïse écrivit toutes les paroles de l’Éternel. » (Exode 24 ; 1) Il scelle l’alliance avec Dieu par des sacrifices. Moïse monte ensuite sur le mont Sinaï, enveloppé de la gloire divine, où il reste quarante jours et quarante nuits pour recevoir les tables de la Loi.

Chabbat Chalom – Parachat Yitro

Jéthro, prêtre de Madian et beau-père de Moïse, rejoint ce dernier avec sa famille pour célébrer la libération des Israélites d’Égypte. Après avoir loué l’Éternel, Jéthro conseille à Moïse de déléguer les responsabilités de jugement à des hommes sages, ce qui allège sa charge. Au désert de Sinaï, Dieu donne ses lois au peuple, dont les Dix Commandements, et Israël accepte l’alliance, renforcée par un spectacle divin sur le mont Sinaï.

1 crayon, 1 couleur – Yitro

Jéthro, beau-père de Moïse, apprend la délivrance d’Israël et se rend auprès de lui avec sa famille. Il loue l’Éternel et conseille à Moïse de déléguer le jugement des affaires du peuple pour ne pas s’épuiser. Moïse applique cette organisation, permettant une meilleure gestion des litiges. Plus tard, Israël atteint le mont Sinaï, où Dieu transmet ses lois et scelle son alliance avec le peuple.

Yitro

Jéthro, prêtre de Madian et beau-père de Moïse, entend parler des actes accomplis par l’Éternel pour Moïse et le peuple d’Israël, notamment leur libération d’Égypte. Il se rend alors auprès de Moïse, accompagné de Séphora, l’épouse de Moïse, et des deux fils de ce dernier, Gersom et Éliézer. A leur arrivée, Moïse les accueille chaleureusement, s’informe de leur bien-être, et raconte à Jéthro tout ce que l’Eternel a fait pour délivrer Israël des Égyptiens. Jéthro se réjouit, loue l’Eternel et reconnaît sa grandeur : « Loué soit l’Éternel, qui vous a sauvés de la main des Egyptiens et de celle de Pharaon, qui a soustrait ce peuple à la main des Egyptiens ! Je reconnais, à cette heure, que l’Éternel est plus grand que tous les dieux, puisqu’il a été dans cette circonstance où l’on avait agi tyranniquement à leur égard. » (Exode 18 ; 10-11) Il offre des sacrifices en l’honneur de l’Eternel, et Aaron ainsi que les anciens d’Israël partagent ce moment avec lui.
Le lendemain, Jéthro observe Moïse qui passe sa journée à régler les différends du peuple et réalise que cette tâche, trop lourde pour un seul homme, pourrait l’épuiser, lui et son peuple : « Pourquoi sièges-tu seul et tout le peuple stationne-t-il autour de toi du matin au soir ? » (Exode 18 ; 15). Jéthro lui conseille alors de se concentrer sur son rôle d’intermédiaire entre Dieu et le peuple, en leur enseignant les lois et en les guidant dans leur conduite : « Représente, toi seul, le peuple vis-à-vis de Dieu, en exposant les litiges au Seigneur ; notifie-leur également les lois et les doctrines, instruis-les de la voie qu’ils ont à suivre et de la conduite qu’ils doivent tenir. Mais, de ton côté, choisis entre tout le peuple des hommes éminents, craignant Dieu, amis de la vérité… Ils jugeront le peuple en permanence. » (Exode 18 ; 19-22) Moïse écoute son beau-père et met en place ce système, soulageant ainsi sa tâche et permettant au peuple d’obtenir justice plus efficacement.
Plus tard, les Israélites atteignent le désert de Sinaï, où Dieu leur donne ses instructions. Moïse monte sur la montagne pour recevoir la parole divine et la transmettre au peuple. L’Eternel leur rappelle les miracles accomplis pour les sauver d’Égypte et leur demande de respecter son alliance. Il déclare qu’ils deviendront un peuple saint, une nation sacerdotale, s’ils suivent ses lois, dont : « Tu n’auras point d’autre dieu que moi. Tu ne te feras point d’idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, tu ne les adoreras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération, pour ceux qui m’offensent … (Exode 20 ; 2-4). Le peuple accepte unanimement, et Dieu descend sur le mont Sinaï au milieu d’un spectacle impressionnant de tonnerre, d’éclairs, et de sons de cor, renforçant ainsi la foi d’Israël en son guide et en ses commandements.

Chabbat Chalom – Parachat Bechala’h

Lorsque Pharaon libère le peuple d’Israël, Dieu les conduit par le désert, évitant la route des Philistins. Moïse transporte les ossements de Joseph. L’Éternel guide le peuple par une colonne de nuée le jour et une colonne de feu la nuit. Pharaon les poursuit avec ses troupes, mais Dieu divise la mer pour permettre aux Israélites de traverser. Les eaux se referment ensuite sur l’armée égyptienne. Sauvé, le peuple chante la victoire, puis reprend sa marche, Dieu pourvoyant à ses besoins malgré les épreuves.

Bechala’h

Lorsque Pharaon libère le peuple d’Israël, Dieu choisit de ne pas les diriger par la route des Philistins, bien que ce soit le chemin le plus direct. Il craint que le peuple, confronté à une guerre, ne décide de retourner en Égypte. Il les conduit donc par le désert, vers la mer des Joncs. Moïse emmène les ossements de Joseph, en accord avec le vœu fait par ce dernier. Le peuple campe à diverses étapes :  L’Éternel les guidait, le jour, par une colonne de nuée qui leur indiquait le chemin, la nuit, par une colonne de feu destinée à les éclairer, afin qu’ils pussent marcher jour et nuit. La colonne de nuée, le jour et la colonne de feu, la nuit, ne cessaient de précéder le peuple. (Exode 13 ; 21-22)

Dieu demande à Moïse d’ordonner au peuple de se diriger vers Pi-Hahiroth, près de la mer. Pharaon, croyant les Israélites perdus dans le désert, décide de les poursuivre avec ses troupes : Il (Pharaon) fit atteler son char, emmena avec lui son peuple, prit six cents chars d’élite et tous les chariots d’Égypte, tous couverts de guerriers. L’Éternel fortifia le cœur de Pharaon, roi d’Égypte, qui se mit à la poursuite des enfants d’Israël. (Exode 14 ; 6-7). En voyant les Égyptiens approcher, les Israélites, pris de panique, accusent Moïse de les avoir condamnés à mourir dans le désert. Moïse les exhorte à rester calmes : Soyez sans crainte ! Attendez, et vous serez témoins de l’assistance que l’Éternel vous procurera en ce jour ! Certes, si vous avez vu les Égyptiens aujourd’hui, vous ne les reverrez plus jamais. L’Éternel combattra pour vous ; et vous, tenez-vous tranquilles. (Exode 14 ; 13-14)

Dieu demande à Moïse de lever son bâton pour diviser la mer, permettant au peuple de traverser à pied sec. Les Égyptiens les suivent, mais Dieu perturbe leurs troupes. Moïse étend de nouveau son bâton et les eaux se referment sur l’armée égyptienne. Israël, sauvé, voit ses ennemis détruits et célèbre la puissance de Dieu par un chant de victoire : Chantons l’Éternel, il est souverainement grand ; coursier et cavalier, il les a lancés dans la mer. Il est ma force et ma gloire, l’Éternel ! Je lui dois mon salut… (Exode 15 ; 1-2) Après cet épisode, le peuple poursuit sa marche. Quand ils n’ont plus d’eau ou de nourriture, ils se plaignent à Moïse et chaque fois, Dieu pourvoit à leurs besoins. Il rend l’eau potable à Mara. Il envoie de la manne et des cailles pour se nourrir. Malgré les épreuves, les enfants d’Israël continuent leur périple vers la terre promise, soutenus par la présence et l’assistance divine.

Le 15 Chevat -Tou bi-Chevat

A l’époque de la Michna, l’école d’Hillel constate qu’autour du 15 Chevat, les pluies perdent en intensité, la sève monte dans les arbres et les premiers bourgeons apparaissent, marquant le début du renouveau végétal. Cette observation conduit à fixer le 15 Chevat comme le nouvel an des arbres, une date clé du calendrier agricole. Cela assurait que les fruits de l’année nouvelle soient correctement dédiés aux Cohen, aux Levi et aux pauvres, sans confusion avec ceux de l’année précédente. Après la destruction du Second Temple, cette célébration a disparu, car les lois agricoles, comme la dîme, n’étaient plus en vigueur en dehors d’Erets Israël.

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