Ouvre l’œil – Chavouot, la fête des Prémices

Arthur Szyk commence l’illustration de sa Haggadah à Łódź, en Pologne, en 1935, avant de la publier en Angleterre. La Famille au Seder, ouvre la Haggadah soulignant le fait que Pessa’h est une fête familiale. Une famille juive d’Europe de l’Est est réunie pour le Seder, avec le patriarche en bout de table tenant un verre de Kidouch.
L’ouvrage comprend 48 illustrations en pleine page, réalisées dans le style des manuscrits enluminés médiévaux. Szyk utilise son art pour dénoncer le nazisme. Dans la version originale de son manuscrit, il avait représenté des soldats égyptiens arborant des croix gammées, établissant un parallèle direct entre l’oppression des Hébreux en Égypte et la persécution des Juifs par le régime nazi. Toutefois, avant la publication en Angleterre, ces symboles ont été supprimés. Face aux réticences des éditeurs européens à publier une œuvre aussi engagée, la Beaconsfield Press a été créée par plusieurs membres éminents de la communauté juive anglaise spécialement pour garantir sa diffusion.

Taquin – Chavouot Livre des coutumes, 1774

Gravé sur papier, ce détail est extrait d’un livre de coutumes publié en Hollande en 1774. Il représente la bénédiction sur le vin, récitée lors du repas de Chavouot. Célébrée le 6 Sivan en Israël, et les 6 et 7 en diaspora, la fête marquait le moment où les pèlerins montaient au Temple pour offrir les prémices de leur récolte : blé, orge, raisin, figue, grenade, olive et datte.

Taquin – Haggadah d’Offenbach

Siegfried Guggenheim, né en 1873 à Worms, s’installe à Offenbach en 1900, où il s’engage activement dans la vie juive et culturelle. Il participe à l’inauguration de la synagogue en 1916 et, dans les années 1920, commande une Haggadah illustrée qui deviendra l’un des symboles de cet élan artistique.
Conçue par le maître typographe Rudolf Koch et illustrée par son élève Fritz Kredel, formé à l’École des arts appliqués d’Offenbach, cette Haggadah témoigne de la richesse de la vie culturelle partagée entre Juifs et Allemands avant la Seconde Guerre mondiale.
Mais cet humanisme n’épargnera pas Guggenheim : persécuté par les nazis, arrêté en 1938 puis interné à Buchenwald, il s’exile la même année aux États-Unis. Déchu de sa nationalité allemande en 1941, il est finalement nommé citoyen d’honneur d’Offenbach en 1948. Il meurt à New York en 1961 et est inhumé dans la ville où il avait tant œuvré.

Taquin – Chavouot en Israël en 1960

En Israël, dans les premiers kibboutzim et mochavim, Chavouot était célébrée comme une fête champêtre, mettant à l’honneur le lien profond entre l’homme et la terre.

Sur cette affiche du KKL, des enfants portent fièrement les fruits cultivés en Israël. Une fillette les précède en dansant au son du tambourin, évoquant les scènes bibliques de réjouissance. Certains sont coiffés du kova tembel, symbole du pionnier israélien, d’autres portent des couronnes de fleurs, rappelant la nature en fête.

L’image incarne à la fois la renaissance agricole, la joie collective et l’ancrage des traditions juives dans la vie moderne du pays.

Taquin – Pessa’h Eliahou Sidi

Deux personnages accoudés à la table du Seder racontent l’exode. Sous la table, des soldats égyptiens se noient ; sur la table, un bus transporte les enfants d’Israël. Dans le ciel étoilé, des silhouettes suivent le bus : c’est le retour vers la Terre promise, avec les ossements de Joseph. Une lecture symbolique signée Eliahou Sidi.

Taquin – Na’hlaot Edith Sidi

A travers ses œuvres, Edith Sidi redonne vie aux ruelles de Na’hlaot et aux murs empreints du passage du temps. La maison qu’elle représente ici se trouve juste en face de Gan HaTut – officiellement nommé Gan HaBustan HaSfaradi (« le jardin du verger séfarade ») -, un jardin créé en 1883 comme centre du quartier Ohel Moché, l’un des premiers quartiers juifs fondés à Na’hlaot.

C’est dans ce quartier au charme simple et authentique qu’Edith Sidi vit depuis une vingtaine d’années. Artiste-peintre, elle a vécu dans sa jeunesse à Ein Hod, un village d’artistes, où elle s’est initiée à la peinture et au tissage.

Ses peintures, réalisées sur bois, carton ou papier, rayonnent de lumière et de douceur. Elles témoignent d’un attachement profond aux lieux du quotidien, qu’elle transforme en paysages intimes, chargés de mémoire et de poésie.

Taquin – La Grèce en Judée

Sous les Séleucides, la culture grecque s’installe en Judée. Les élites, fascinées par cette civilisation, en adoptent les codes : prénoms grecs, gymnases, mode de vie. Israël est alors tenté. Tenté par ce qu’il ne connaît pas, par ce qui attire sans forcément effacer. Cette tension s’incarne dans l’image d’un homme barbu tendant la main vers un éphèbe, figure idéalisée de la beauté grecque.

En peignant cette scène, la peintre Maïthe Rno Mansano suggère une question subtile :
comment accueillir ce qui vient d’ailleurs sans perdre ce que l’on est ?
Et aujourd’hui encore, comment dialoguer avec l’altérité sans se dissoudre en elle ?

Taquin – “The Jazz Singer”

Le Chanteur de Jazz (The Jazz Singer), réalisé par Alan Crosland en 1927, est considéré comme le premier film parlant de l’histoire du cinéma. Il s’inspire d’une pièce de théâtre écrite par Samson Raphaelson. Même s’il contient encore des scènes muettes, le film marque une révolution en intégrant pour la première fois des chansons et des dialogues synchronisés. Lors de sa première projection, la voix d’Al Jolson, qui chante et parle à l’écran, provoque un immense enthousiasme. Le public applaudit avec ferveur : le cinéma vient d’entrer dans une nouvelle ère.

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