Contexte
Longtemps méconnu, l’art juif a été dé
couvert comme un champ artistique à part entière au 19ᵉ siècle. Les arts du visuel, du quotidien, de l’espace et du spectacle témoignent d’un dialogue constant entre tradition juive et cultures environnantes.
Le Voyage de Betsalel s’inscrit dans cette histoire encore peu explorée, pour en transmettre les clés aux curieux d’histoire et d’art.
Remerciements
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Betsalel en chemin
Héritier d’un savoir

Aux sources du Voyage
Le 15 Chevat -Tou bi-Chevat

A l’époque de la Michna, l’école d’Hillel constate qu’autour du 15 Chevat, les pluies perdent en intensité, la sève monte dans les arbres et les premiers bourgeons apparaissent, marquant le début du renouveau végétal. Cette observation conduit à fixer le 15 Chevat comme le nouvel an des arbres, une date clé du calendrier agricole. Cela assurait que les fruits de l’année nouvelle soient correctement dédiés aux Cohen, aux Levi et aux pauvres, sans confusion avec ceux de l’année précédente. Après la destruction du Second Temple, cette célébration a disparu, car les lois agricoles, comme la dîme, n’étaient plus en vigueur en dehors d’Erets Israël.
Le 15 Av – Tou be-Av

Le 15 Av (Tou be-Av) est une fête juive de joie, de réconciliation et d’amour, considérée par la Michna comme l’un des jours les plus heureux, au même titre que Yom Kippour. A l’époque du Temple de Jérusalem, les jeunes filles d’Israël dansaient dans les vignobles en portant des robes blanches empruntées pour éviter toute distinction sociale. Le Talmud (Taanit 26b) rapporte cette tradition avec les paroles de Rabban Chimon ben Gamliel : Il n’y a pas eu de jours aussi joyeux pour Israël que le quinze Av et Yom Kippour, où les filles de Jérusalem sortaient avec des vêtements blancs empruntés afin de ne pas embarrasser celles qui n’en avaient pas, et elles dansaient dans les vignes. Ce jour célèbre plusieurs événements historiques marquants, notamment la levée de l’interdiction des mariages entre tribus, permettant l’union des familles au-delà des frontières tribales.
Le 9 Av – Ticha be-Av

Ticha Be-Av est un jour de jeûne et de deuil commémorant la destruction des premier et second Temples de Jérusalem. Il tombe le 9 Av et marque la fin de trois semaines de deuil, avec des règles strictes incluant cinq interdictions, ainsi que la récitation des Lamentations (Méguilat Eikha) et des Kinot. Ce jour est également marqué par cinq événements tragiques, selon la Michna (Taanit 4, 6) : la condamnation des explorateurs, qui empêcha la génération du désert d’entrer en Terre promise ; la destruction du premier Temple par les Babyloniens en 586 AEC ; celle du second Temple par les Romains en 70 EC ; la chute de Beitar, dernier bastion de la révolte de Bar Kokhba ; et enfin la destruction totale de Jérusalem, rasée et labourée après la chute du Temple.
Le 17 Tamouz – Chicha assar be-Tamouz

Le jeûne du 17 Tamouz, ou Chiva assar be-Tamouz, commémore plusieurs événements tragiques, dont la brèche des murs de Jérusalem, prélude à la destruction du Temple le 9 Av. Selon la Méguilah Taanit, ce jour-là, cinq calamités majeures ont eu lieu : la brisure des tables de la loi, l’arrêt du sacrifice perpétuel, la percée des murailles de Jérusalem, la destruction de la Torah par le feu, et l’installation d’une idole dans le Temple. Ces événements marquent un tournant dans l’histoire spirituelle, symbolisant des crises profondes, mais aussi un potentiel de renouveau. Le 17 Tamouz marque également le début de “Ben ha-Metzarim”, une période de trois semaines de deuil intense pour la destruction de Jérusalem, qui se termine le 9 Av. Ces jours de deuil offrent un temps de réflexion et d’introspection, rappelant que les moments de crise peuvent mener à la reconstruction et à la renaissance spirituelle.