Taquin – Pessa’h Eliahou Sidi

Deux personnages accoudés à la table du Seder racontent l’exode. Sous la table, des soldats égyptiens se noient ; sur la table, un bus transporte les enfants d’Israël. Dans le ciel étoilé, des silhouettes suivent le bus : c’est le retour vers la Terre promise, avec les ossements de Joseph. Une lecture symbolique signée Eliahou Sidi.

Taquin – “The Jazz Singer”

Le Chanteur de Jazz (The Jazz Singer), réalisé par Alan Crosland en 1927, est considéré comme le premier film parlant de l’histoire du cinéma. Il s’inspire d’une pièce de théâtre écrite par Samson Raphaelson. Même s’il contient encore des scènes muettes, le film marque une révolution en intégrant pour la première fois des chansons et des dialogues synchronisés. Lors de sa première projection, la voix d’Al Jolson, qui chante et parle à l’écran, provoque un immense enthousiasme. Le public applaudit avec ferveur : le cinéma vient d’entrer dans une nouvelle ère.

Taquin – Le Baptême

En 1907, Alfred Savoir et Fernand Nozière écrivent Le Baptême, dans un contexte historique sensible : la réhabilitation de Dreyfus vient d’avoir lieu, la séparation de l’Église et de l’État a été votée deux ans plus tôt, et la censure préalable au théâtre vient d’être levée.
La pièce traite d’un thème délicat : la conversion de Juifs au catholicisme pour mieux s’intégrer dans la société française.
Après seulement sept représentations, elle est retirée non parce qu’elle serait antisémite, mais parce que certains craignent l’image qu’elle pourrait renvoyer des Juifs à un public non juif.

Taquin – Chavouot en Israël en 1960

En Israël, dans les premiers kibboutzim et mochavim, Chavouot était célébrée comme une fête champêtre, mettant à l’honneur le lien profond entre l’homme et la terre.

Sur cette affiche du KKL, des enfants portent fièrement les fruits cultivés en Israël. Une fillette les précède en dansant au son du tambourin, évoquant les scènes bibliques de réjouissance. Certains sont coiffés du kova tembel, symbole du pionnier israélien, d’autres portent des couronnes de fleurs, rappelant la nature en fête.

L’image incarne à la fois la renaissance agricole, la joie collective et l’ancrage des traditions juives dans la vie moderne du pays.

Behar

Dieu enseigne au peuple le respect de la terre : tous les sept ans, ils doivent la laisser en repos, une « année sabbatique » où nul ne sème ni ne récolte, laissant les fruits pour tous, y compris les animaux : « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, la terre sera soumise à un chômage en l’honneur de l’Éternel. Six années tu ensemenceras ton champ, six années tu travailleras ta vigne, et tu en recueilleras le produit ; mais, la septième année, un chômage absolu sera accordé à la terre, un chabbat en l’honneur de l’Éternel. » (Levitique 25 ; 2-4) Tous les cinquante ans, lors du Jubilé, les terres retournent à leurs propriétaires d’origine, les esclaves sont libérés et les dettes annulées, rappelant que la terre appartient à Dieu et que les hommes n’en sont que les hôtes.
Les lois sociales mettent l’accent sur la solidarité : » Ne vous lésez point l’un l’autre, mais redoute ton Dieu ! Car je suis l’Éternel votre Dieu. Exécutez mes édits, observez et pratiquez mes lois, et vous demeurerez dans le pays en sécurité. La terre donnera ses fruits, dont vous vous nourrirez abondamment, et vous y résiderez en toute quiétude. » (Lévitique 25 ; 17-19) il faut secourir les pauvres sans leur imposer d’intérêts. Un frère réduit à se vendre doit être traité avec dignité, comme un salarié et non comme un esclave, et peut toujours être racheté : « Si ton frère, près de toi, réduit à la misère, se vend à toi, ne lui impose point le travail d’un esclave. C’est comme un mercenaire, comme un hôte, qu’il sera avec toi ; il servira chez toi jusqu’à l’année du Jubilé. » (Lévitique 25 ; 38)
Enfin, Dieu interdit les cultes idolâtres : « Ne vous faites point de faux dieux; n’érigez point, chez vous, image ni monument, et ne mettez point de pierre symbolique dans votre pays pour vous y prosterner: car c’est moi, Éternel, qui suis votre Dieu. » (Lévitique 26 ; 1). L’obéissance à ses lois assurera prospérité et paix : « Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes préceptes et les exécutez, je vous donnerai les pluies en leur saison, et la terre livrera son produit, et l’arbre du champ donnera son fruit. Le battage de vos grains se prolongera jusqu’à la vendange, et la vendange durera jusqu’aux semailles ; vous aurez du pain à manger en abondance, et vous demeurerez en sécurité dans votre pays. » (Lévitique 26 ; 3-5). Mais le refus entraînera souffrances et exil. Pourtant, même après les fautes les plus graves, si le peuple se repent, Dieu se souviendra de son alliance avec les patriarches et ne l’abandonnera pas : « Et pourtant, même alors, quand ils se trouveront relégués dans le pays de leurs ennemis, je ne les aurai ni dédaignés ni repoussés au point de les anéantir, de dissoudre mon alliance avec eux ; car je suis l’Éternel, leur Dieu ! Et je me rappellerai, en leur faveur, le pacte des aïeux, de ceux que j’ai fait sortir du pays d’Egypte à la vue des peuples pour être leur Dieu, moi l’Eternel. » (Lévitique 26 ; 44-45).

Emor

Dieu instruit Moïse sur les règles de pureté destinées aux prêtres, fils d’Aaron. Ils ne doivent pas se souiller au contact des morts, sauf pour leurs proches parents, ni adopter de de coutumes païennes : « Il ne doit pas se rendre impur, lui qui est maître parmi les siens, de manière à s’avilir. Ils ne feront point de tonsure à leur tête, ne raseront point l’extrémité de leur barbe, et ne pratiqueront point d’incision sur leur chair. » (Lévitique 21 ; 4-5) Leur conduite et leurs mariages doivent refléter leur pureté et leur dignité.
Le grand prêtre, porteur de l’onction sacrée, est soumis à des règles encore plus strictes : « …il n’approchera d’aucun corps mort…il ne se souillera point…il ne quittera point le sanctuaire, pour ne pas ravaler le sanctuaire de son Dieu…il devra épouser une femme qui soit vierge. » (Lévitique 21 ; 11-13) Les prêtres avec un défaut physique ne peuvent officier. Seules les offrandes sans défaut sont acceptées, et peuple et prêtres doivent respecter ces règles pour que les sacrifices soient agréés.
Dieu commande ensuite la célébration des fêtes sacrées, qui rythment la vie spirituelle et sociale d’Israël. Pour le chabbat : « pendant six jours on se livrera au travail… le septième jour il y aura repos… vous ne ferez aucun travail. Ce sera le Chabbat de l’Eternel, dans toutes vos habitations. » (Lévitique 23 ; 3). Pour Pessa’h : « Au premier mois, le quatorze du mois, vers le soir, la Pâque sera offerte au Seigneur ; et au quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des Azymes pour le Seigneur : durant sept jours vous mangerez des azymes. » (Lévitique 23 ; 5-6). Pour Chavouot : « …quand vous serez arrivés dans le pays que je vous accorde, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez un ômer des prémices de votre moisson au pontife…qui balancera cet ômer devant le Seigneur, pour vous le rendre propice… » (Lévitique 23 ; 10-11). Pour Roch ha-Chana : « au septième mois, le premier jour du mois, aura lieu pour vous un repos solennel ; commémoration par une fanfare… » (Lévitique 23 ; 24). Pour Yom Kippour : « …au dixième jour du septième mois, … le jour des Expiations… vous mortifierez vos personnes, vous offrirez un sacrifice à l’Éternel, vous ne ferez aucun travail…car c’est un jour d’expiation, destiné à vous réhabiliter devant l’Éternel votre Dieu. » (Lévitique 23 ; 27-28). Pour Souccot : « Vous demeurerez dans des tentes durant sept jours… afin que vos générations sachent que j’ai donné des tentes pour demeure aux enfants d’Israël, quand je les ai fait sortir du pays d’Egypte… » (Lévitique 23 ; 42-43)
Dieu ordonne d’entretenir le candélabre : « Ordonne aux enfants d’Israël de te choisir une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire, afin d’alimenter les lampes en permanence. » (Lévitique 24 ; 2) et les pains sacrés, rapporte un cas de blasphème puni de mort, et rappelle des lois éthiques essentielles : respect de la vie, réparation des dommages et égalité de la loi pour tous.

Kedochim

Dieu s’adresse à Moïse pour rappeler au peuple d’Israël qu’il doit aspirer à la sainteté, car Lui-même est saint : « Parle à toute la communauté des enfants d’Israël et dis-leur : Soyez saints ! Car je suis saint, moi l’Éternel, votre Dieu. » (Lévitique 19 ; 2) Il leur rappelle les règles fondamentales : « Révérez, chacun, votre mère et votre père, et observez mes chabbats : je suis l’Éternel votre Dieu.  Ne vous adressez point aux idoles, et ne vous fabriquez point des dieux de métal : je suis l’Éternel votre Dieu. » (Lévitique 19 ; 3-4) et offrir les sacrifices correctement. Les fruits des champs doivent être partagés avec les pauvres et les étrangers. Les lois insistent sur la justice sociale : ne pas voler, ne pas tromper, payer le salaire des ouvriers à temps, ne pas exploiter les faibles ni insulter les personnes en situation de handicap.

Les devoirs envers autrui comprennent aussi le respect des anciens et la bienveillance envers les étrangers, rappelant que les Hébreux eux-mêmes furent étrangers en Égypte : « Lève-toi à l’aspect d’une tête blanche, et honore la personne du vieillard : crains ton Dieu ! Je suis l’Éternel.  Si un étranger vient séjourner avec toi, dans votre pays, ne le molestez point.  Il sera pour vous comme un de vos compatriotes, l’étranger qui séjourne avec vous, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte je suis l’Éternel votre Dieu. « (Lévitique 19 ; 32-34), la consommation du sang et l’imitation des coutumes païennes des peuples voisins.

Il interdit formellement les sacrifices d’enfants à Molokh : « Quiconque, parmi les Israélites ou les étrangers séjournant en Israël, livrerait quelqu’un de sa postérité à Molokh, doit être mis à mort: le peuple du pays le tuera à coups de pierres. » (Lévitique 20 ; 2), les pratiques occultes et toute forme de sorcellerie. demande à Israël d’observer ses lois, car c’est Lui qui sanctifie le peuple et lui enseigne à vivre selon la sainteté. Il rappelle l’importance fondamentale du respect des parents, interdit le blasphème familial et condamne sévèrement les fautes sexuelles graves : adultère, inceste, relations interdites et pratiques contre nature. Ces transgressions, vues comme des atteintes majeures à la dignité humaine et à la pureté du peuple, entraînent des sanctions sévères.

En respectant ces commandements, le peuple reste fidèle à son alliance avec Dieu et se différencie des autres peuples. Enfin, Dieu rappelle : « Soyez saints pour moi, car je suis saint, moi l’Éternel, et je vous ai séparés d’avec les peuples pour que vous soyez à moi. » (Lévitique 20 ; 26), soulignant que la sainteté est une manière concrète de vivre, dans le respect d’autrui, de soi-même et des prescriptions divines.

A’harei Mot

Après la mort des fils d’Aaron pour avoir transgressé les règles du sanctuaire, Dieu précise à Moïse que le grand prêtre ne peut entrer dans le Saint des Saints que lors d’un rituel très précis, sous peine de mort : « Signifie à Aaron, ton frère, qu’Il ne peut entrer à toute heure dans le sanctuaire, dans l’enceinte du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, s’il ne veut encourir la mort; car je me manifeste, dans un nuage, au-dessus du propitiatoire. » (Lévitique 16 ; 2) Aaron doit se purifier, porter des vêtements sacrés et offrir des sacrifices pour lui-même et pour le peuple. Deux boucs sont tirés au sort : l’un est sacrifié, l’autre devient le bouc émissaire, portant symboliquement les fautes d’Israël et envoyé dans le désert : « Aaron tirera au sort pour les deux boucs : un lot sera pour l’Éternel, un lot pour Azazel. Aaron devra offrir le bouc que le sort aura désigné pour l’Éternel, et le traiter comme expiatoire ; et le bouc que le sort aura désigné pour Azazel devra être placé, vivant, devant le Seigneur, pour servir à la propitiation, pour être envoyé à Azazel dans le désert. » (Lévitique 16 ; 8-10) Ce rituel, accompli une fois par an, devient Yom Kippour, jour de l’expiation collective : « Et le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une contrée solitaire, et on lâchera le bouc dans ce désert. » (Lévitique 16 ; 22)
Dieu ordonne aussi que tous les sacrifices soient offerts uniquement au sanctuaire, pour éviter les cultes étrangers. Le sang, symbole de la vie, ne doit jamais être consommé. Des règles alimentaires sont données, ainsi que des lois sur la pureté rituelle : « Que nul d’entre vous ne mange du sang, et que l’étranger résidant avec vous n’en mange point. Tout homme aussi, parmi les enfants d’Israël ou parmi les étrangers résidant avec eux, qui aurait pris un gibier, bête sauvage ou volatile, propre à être mangé, devra en répandre le sang et le couvrir de terre. » (Lévitique 17 ; 12-13)
Enfin, Dieu énonce des lois morales pour que le peuple d’Israël se distingue des autres nations : « Les pratiques du pays d’Egypte, où vous avez demeuré, ne les imitez pas, les pratiques du pays de Canaan où je vous conduis, ne les imitez pas et ne vous conformez point à leurs lois. C’est à mes statuts que vous devez obéir, ce sont mes lois que vous respecterez dans votre conduite : c’est moi, l’Éternel, qui suis votre Dieu. » (Lévitique 18 ; 3-4) Dieu interdit toute relation intime avec des proches parentes, pour préserver le respect des liens familiaux et la dignité des personnes. Ces règles posent les bases d’une éthique familiale fondée sur la pudeur et la responsabilité afin que le peuple puisse vivre en accord avec la sainteté divine et transmettre cette éthique aux générations futures.

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